Opéra de Peter MAXWELL DAVIES
Direction musicale : William HEDLEY
Mise en scène : Bertille DE SWARTE
Solistes et chœur : groupe vocal IRVEM
Chorégraphies : Roger MEGUIN
1 – 2 et 3 septembre 2006
ComposĂ© en 1978, l’opĂ©ra pour enfants « The two fiddlers  » est un conte moderne et visionnaire des dĂ©rives de notre sociĂ©tĂ©. A l’Ă©poque oĂą la tĂ©lĂ©vision entrait progressivement dans les foyers, le compositeur anglais en percevait dĂ©jĂ les consĂ©quences et les dĂ©rives qu’elle pouvait entraĂ®ner.
Pour Ă©veiller les consciences, Peter Maxwell Davies a situĂ© son Ĺ“uvre dans une mĂ©taphorique forĂŞt hantĂ©e par des trolls qui capturent une enfant. Elle s’appelle Storm. Cette jeune violoniste qui revenait d’un mariage dans la lointaine Écosse, se retrouve encerclĂ©e et priĂ©e par la roi et la reine de faire danser les trolls. Pour la remercier, ils lui demandent de faire un vĹ“u … « Je voudrais que mon peuple n’ait plus Ă travailler aussi dur qu’il le fait » … Louable intention mais … qui se rĂ©vèlera lourde de consĂ©quences ! Commence alors pour le village de Storm une Ă©trange pĂ©riode, celle de l’oisivetĂ© sous domination trollienne …
C’est un groupe vocal mĂ©diterranĂ©en – L’IRVEM – qui prĂ©sentait en septembre 2006 ce bel opĂ©ra au prieurĂ© de Marcevol. L’Institut de Recherche Vocale et d’Enseignement Musical MĂ©diterranĂ©e, est dirigĂ© par Bertille de Swarte qui assurait la mise en scène. Avec William Hedley Ă la direction musicale, ils ont choisi d’y insĂ©rer une part de traduction française pour la comprĂ©hension en plus grand nombre.
Un superbe spectacle et aussi une belle rĂ©ussite pĂ©dagogique pour cette Ă©quipe composĂ©e d’acteurs et de musiciens dĂ©butants et confirmĂ©s. AccompagnĂ©s par Elise BrĂ©on au piano, CĂ©cile Teixidor au violon et Guillem Coste au sac de gemecs, Pauline Langlois de Swarte (voir photo ci-contre) dans le rĂ´le de Storm et Jean Baptiste Solano (voir photo ci-contre) dans celui de Gavin, c’est avec grand talent qu’ils ont redonnĂ© vie Ă l’Ĺ“uvre si contemporaine de Peter Maxwell Davies.
Peter Maxwell Davies : compositeur
Depuis près de 40 ans, Peter Maxwell Davies est l’une des plus fortes personnalitĂ©s du monde musical britannique. Il a toujours su cultiver une grande diversitĂ© de styles, dĂ©veloppant une approche toujours plus originale quel que soit le genre tout en prĂ©servant son identitĂ© de compositeur.
Dès le milieu des annĂ©es 1950, il s’est forgĂ© un caractère crĂ©atif unique en associant les dernières subtilitĂ©s de la musique sĂ©rielle de l’Europe d’après-guerre, Ă un profond intĂ©rĂŞt pour les musiques anciennes. De plus, il a acquis une grande rigueur sous la direction de Petrassi. Ses Ă©tudes Ă Princeton aux Etats-Unis auprès d’Earl Kim, Roger Sessions et Milton Babbitt l’incitèrent Ă produire des oeuvres plus ambitieuses. Outre l’achèvement du premier acte de l’opĂ©ra Taverner, il Ă©crivit sa Seconde Fantaisie sur un `in nomine’ de John Taverner. A partir du milieu des annĂ©es 1960, la maĂ®trise technique de Maxwell Davies lui a permis de rĂ©pondre aux exigences de l’opĂ©ra grâce Ă une musique d’une exceptionnelle intensitĂ©, telle l’une de ses pièces les plus connues, Eight Songs for a Mad King, s’appuyant sur une forme d’expression radicale alors inĂ©dite en Grande-Bretagne. Il s’ensuivit une sorte d’avant-garde britannique Ă la fin des annĂ©es 1960, dont Maxwell Davies fut l’un des principaux reprĂ©sentants.
Il Ă©crivit sa Première Symphonie en 1976. Un opĂ©ra de chambre, The Martyrdom of St Magnus, inaugura en 1977 le St Magnus Festival, que Maxwell Davies dirigea pendant dix ans. En 1979, Black Pentecost fut composĂ© dans le cadre d’une campagne contre l’exploitation de minerai d’uranium dans les Orcades. L’opĂ©ra de chambre The Lighthouse vit le jour l’annĂ©e suivante. Les annĂ©es 1980 furent particulièrement fructueuses, avec trois nouvelles symphonies, The No 11 Bus, l’opĂ©ra Resurrection, le triptyque orchestral comprenant Into the Labyrinth, et l’amorce de la sĂ©rie des Strathclyde Concertos, commande du Scottish Chamber Orchestra, financĂ©e par le Conseil RĂ©gional du Strathclyde. Les dix Strathclyde Concertos furent achevĂ©s durant la première moitiĂ© des annĂ©es 1990, suivis des Concertos pour piano et piccolo. Maxwell Davies composa deux autres symphonies et de nombreuses autres partitions orchestrales, dont cinq pièces d’après ses souvenirs d’enfance Ă Manchester. Il Ă©crivit ensuite l’opĂ©ra The Doctor of Myddfai, la cantate The Three Kings, et l’oratorio Job. Il convient aussi de mentionner la participation continue de Maxwell Davies Ă l’enseignement de la musique. On lui doit des pièces pour jeunes instrumentistes, dont les opĂ©ras The Two Fiddlers et Cinderella. Quant Ă ses partitions pour musiciens professionnels, elles embrassent toute une palette de styles, rĂ©vĂ©lant une tendance croissante Ă combiner diffĂ©rentes facettes au sein d’une mĂŞme pièce. La vitalitĂ© permanente de la musique de Peter Maxwell Davies tient Ă sa capacitĂ© d’inventer de nouvelles idĂ©es.
Bertille de SWARTE : direction artistique
Etudes : Chant, Art lyrique, Histoire de la musique.
Elle perfectionne sa technique de chant avec le phoniatre Benoît Amy de la BRETEQUE ; s’intéressant particulièrement à la pédagogie vocale, elle crée en 1988 l’Institut de Recherche Vocale et d’Enseignement Musical Méditerranéen (IRVEM) qu’elle dirige actuellement.
Elle étudie les répertoires anciens, est engagée dans la «Compagnie Musicale Catalane », dirigée par Josep Cabré. Elle enregistre quatre disques pour orgue et plain-chant baroque avec Marie-Claire ALAIN, Olivier VERNET et Frédéric MUNOZ.
Elle se passionne pour les liens entre le texte musical et les différents moyens d’expression artistiques.
L’IRVEM : Institut de Recherche Vocale et d’Enseignement Musical Méditerranée
Depuis 1988, cette association permet de rapprocher chanteurs, professeurs de chant, phoniatres, orthophonistes, autour d’une même préoccupation : la voix et sa pédagogie.
Deux principes guident l’action de l’association : le respect de l’élève, de son rythme d’évolution, de ses choix artistiques. La recherche d’outils pédagogiques permettant à tous ceux qui le souhaitent, d’arriver à la maîtrise de leur voix. Magnifier la voix, en transcender les limites habituelles pour la mettre au service de l’expression artistique, voilà l’objet des études de chant. Mais comment le faire de façon cohérente et méthodique ? Comment le faire sans violenter l’appareil vocal ni l’élève chanteur ? Comment le faire sans faiblesse, avec exigence et dynamisme ?
C’est à ces questions que s’efforce de répondre la démarche pédagogique développée par Bertille de Swarte, directrice artistique de l’IRVEM, en s’appuyant sur les travaux de recherche de Benoît Amy de la Bretèque, phoniatre et professeur de technique vocale.
L’équipe pédagogique est composée de plusieurs professeurs ayant à cœur de mettre en commun leurs compétences et leur amour de l’enseignement.
En atelier ou en stage, tout est abordĂ© : la maĂ®trise de la respiration, la mise en relation du souffle et de la vibration, la rĂ©sonance, le style, la diction, la musicalitĂ©…
Toutes les formes de chant sont envisagées suivant le désir de l’élève : musique ancienne (médiévale, renaissance, baroque), chant choral, chant lyrique, musique traditionnelle, chanson française et étrangère.
William HEDLEY : direction musicale
William Hedley est né à Wigan, au Nord de l’Angleterre, en 1952. Il habite dans l’Aude avec sa famille depuis 1989.
Il fait ses études au Royal Collège of Music et au King’s Collège de l’Université de Londres, où il se spécialise dans la composition et la musique du 20ème siècle.
Pendant plus de treize ans, il dirige les chœurs et orchestres des établissements où il enseigne également comme professeur.
Il est critique musical pour le site Internet www.musicweb.uk.net.
Chef permanent du Chœur Départemental de l’Aude depuis 1993, il dirige le Chœur Régional « A Chœur Joie » Languedoc –Roussillon depuis 1998.
En septembre 2001, il est sollicité pour prendre la direction musicale de l’ensemble de dix chanteurs « Colore di Voce »